Les habitations du quartier du Maroc, construites en 1906, représentent la grande majorité des logements ouvriers de l’entreprise Solvay à Dombasle, avec 376 logements sur un seul morceau de ville très ordonné.

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Les maisons rangées et identiques, les rues orthogonales, les briques rouges… l’ambiance des cités ouvrières que l’on pourrait retrouver dans le nord de la France et en Belgique est bien présente. Cependant, le quartier souffre d’un certain nombre de pathologies dues à l’abandon ou à l’appropriation trop entreprenante. Les rues ne sont pas aménagées et sont composées de trottoirs (anciennement bien plantés d’arbres) et d’une large chaussée à double sens. La voiture occupe une place importante. Les jardins sont envahis de constructions éparses qui répondent aux besoins des habitants qui ont bien évolué depuis 1906. Les briques disparaissent sous des crépis ou des isolations par l’extérieur....

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Le projet urbain prend en compte le véritable usage de la rue et rétablie l’équilibre entre voiture et déplacements doux. Les rues sont replantées, les revêtements du sol sont adaptés, des équipements publics et espaces verts donnent vie au quartier.

De manière à préserver l’identité du site, les façades des extensions sont en recul par rapport à la rue, elles sont traitées sobrement, se détachent légèrement par un jeu de joints en creux, et reprennent des éléments important de la modénature des façades d’origine. L’isolation se fait par l’intérieur sur l’existant afin de ne pas dénaturer les édifices.

Un grand nombre de projets dérivés sont proposés de manière à répondre à chaque demande. Grâce à une rationalisation importante, il est aisé de passer d’un modèle à un autre. Cela permet d’inscrire le projet dans une véritable possibilité d’évolution. D’autre part, deux types de restructurations permettent de s’adapter aux budgets des habitants (économique ou lourde), et le chantier sec favorise l’auto-construction.

Le plan intérieur est pensé de façon à augmenter visuellement les espaces, à s’ouvrir sur le jardin et à réorganiser les circulations afin de gagner une surface précieuse.

L’ensemble du projet arbore une uniformité qui met en valeur la diversité et l’architecture nouvelle et ancienne du quartier. En effet, c’est dans sa globalité, dans sa façon de s’agencer et de s’assembler, que le projet prend tout son sens.

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